Art/Graphic Director, touche-à-tout passionné par la communication et de la création graphique sous toutes ses formes, je m'installe à Paris en 2009. Je travaille dans les univers de la beauté (cosmétique, parfumerie, bijouterie), mais pas que… Art/Graphic Director, je réalise pour des particuliers et des entreprises des identités visuelles, des éléments de communication, des photoshoot et du conseil avec leur déploiement à 360°. Parallèlement à ça, j'occupe mon temps entre la peinture, l'écriture et surtout la photographie.

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  • Images volées, artistes spoliés : controverse des IA.

L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans l’art est un sujet de controverse ces dernières années. En tête de liste, le fameux Chat GPT pour les textes, et Dall-e pour les images, par OpenAI.

D’un côté, certains artistes et experts considèrent l’IA comme un outil pour créer de nouvelles formes d’expression artistique, repoussant les limites de ce qui est possible dans le domaine de l’art. D’un autre côté, d’autres argumentent que l’art généré par l’IA manque de la connexion émotionnelle et du toucher unique qui rend l’art vraiment significatif. Le tout en exploitant le travail d’artiste humain.

Qu’en est-il ?

 

Une avancée indéniable

L’un des débats clés entourant l’IA et l’art est la question de l’originalité. Les algorithmes d’IA sont capables de produire des œuvres incroyablement complexes et diversifiées, mais certains estiment que ces œuvres manquent du toucher personnel et de l’intentionnalité qui rendent l’art réellement original. Les critiques affirment que l’art généré par l’IA n’est rien de plus qu’un ensemble d’équations mathématiques et d’algorithmes, dénué des émotions, des expériences et des influences culturelles qui façonnent les artistes humains.

Mais force est d’avouer que les résultats sont impressionnants. L’avancée technologique est indéniable. L’IA permet à tout le monde de donner vie à sa vision artistique, sans avoir besoin d’un talent particulier.

Un autre sujet interroge : le rôle de l’artiste dans le processus créatif. Si l’IA est responsable de la majeure partie du travail créatif, quel est le rôle de l’artiste humain ? Certains estiment que l’artiste humain est réduit au rôle de technicien, responsable uniquement de l’entrée de données et de la surveillance des algorithmes d’IA. D’autres, cependant, voient l’artiste humain comme une partie essentielle du processus créatif, utilisant l’IA comme un outil pour aider à réaliser leur vision artistique. Qui a raison ?

Mais plus important, il existe également des préoccupations quant à l’éthique de l’art généré par l’IA, en particulier en ce qui concerne les droits d’auteur et la propriété. Et c’est ça qui m’intéresse.

 

Spoliation du travail des artistes

Si un algorithme d’IA génère une œuvre d’art, qui en est le propriétaire ? Certains estiment que les algorithmes d’IA eux-mêmes devraient être considérés comme des artistes et bénéficier des mêmes droits et protections que les artistes humains. D’autres considèrent que la personne ou l’entreprise responsable des algorithmes d’IA devrait être considérée comme les propriétaires de l’œuvre.

Le problème est le fonctionnement des IA. Pour générer ses images, les IA parcourent le web, analysent et copient. Un bon exemple, le site MyHeritage propose des portraits “à la façon de” grands artistes ou grands courants artistiques. On retrouve Van Gogh, Rembrandt, portait du 18e siècle, etc.

Rien de très gênant lorsqu’il s’agit de personnes décédées, à fortiori mondialement connu et qui ne sont pas des artistes numériques (peinture traditionnelle). Le problème survient lorsque les IA sont utilisées pour créer des œuvres plus moderne. De nombreux artistes ont remarqué qu’il était possible de générer, gratuitement, des œuvres “à la façon de”, qu’il était difficile de distinguer de leurs vraies œuvres. L’IA a appris le style et le reproduit. Des années de travail, de recherche d’un style et d’apprentissage de techniques de dessins, disséquées et reproduites. Les IA piochent dans Google Images, DevianArt, Getty Images ou encore Pinterest. D’ailleurs, c’est assez flagrant : sur de nombreuses imagés générées par IA, on peut voir des signatures…

De nombreux artistes appellent donc au boycott des IA pour atteinte au droit d’auteur et veulent interdire aux IA d’analyser leurs créations. Et je pense qu’ils ont tout à fait raison.

 

 Misogynie, racisme, grossophobie…

Autre gros problème.
Non, les intelligences artificielles en elles-mêmes ne sont pas misogynes, évidemment. Cependant, elles peuvent être programmées et entraînées sur des données qui peuvent refléter des biais sociaux et des stéréotypes sexistes. Si les algorithmes d’IA sont formés sur des données qui présentent des discriminations basées sur le sexe, ils peuvent renforcer ces discriminations et les reproduire dans leurs prédictions et décisions.
Ainsi, en demandant de générer des femmes, les IA font souvent des caucasiennes, cis, blondes, à très grosses poitrines et à la taille fine…

Il est donc important de veiller à ce que les données d’entraînement utilisées pour les algorithmes d’IA soient exemptes de biais, et de tester les algorithmes pour détecter et corriger tout biais indésirable avant leur mise en œuvre. Les développeurs doivent également être conscients des stéréotypes sexistes et travailler à les éliminer de leur propre perspective pour éviter de les introduire accidentellement dans les algorithmes.

Ce n’est pas un mince affaire…

 

 En conclusion…

Malgré ces controverses, l’utilisation de l’IA dans l’art est en croissance et de nombreux artistes et experts estiment qu’elle a le potentiel de révolutionner le domaine. Les algorithmes d’IA sont capables de produire des œuvres incroyables d’art qui auraient été impossibles pour un artiste humain de créer seul, et ils offrent de nouvelles avenues pour l’expression artistique et la créativité.

En conclusion, l’utilisation de l’IA dans l’art est un sujet complexe et controversé qui soulève des questions importantes sur la nature de l’art, la créativité et l’originalité. Tandis que certains considèrent l’IA comme une menace pour le monde de l’art traditionnel, d’autres la considèrent comme un outil pour repousser les limites de ce qui est possible dans le domaine de l’art. En fin de compte, l’avenir de l’IA et de l’art sera influencé par la façon dont les artistes, les experts et la société dans son ensemble choisissent de s’engager avec cette technologie en évolution rapide.

Et est-ce que cet article a été écrit par Chat GPT ? Allez-savoir…

Jean-Côme

2 Comments

  • Oli

    15 février 2023 - 09:56 pm

    Interrogeant et brillant

  • De l'intêret des IA • Jean-Côme Cabanne

    10 février 2024 - 04:21 pm

    […] passe, plus je m’interroge sur son intérêt. J’avais déjà abordé le sujet dans mon article concernant la paternité des images générées par IA. Aujourd’hui je m’interroge sur notre ressenti par rapport à […]

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