Je profite de ce trajet de métro où j’ai oublié de prendre un livre, pour reprendre ma fan fiction d’Harry Potter.
En France, notre école Ultimécia rivalise d’ancienneté avec Poudlard. Elle est bien plus ancienne que Beauxbâtons, ayant vu le jour suite à la Révolution Française. Pour en savoir plus sur l’école Française Ultimécia, rendez-vous ici.
Il est intéressant de noter que, concernant les baguettes magiques, il y a une énorme différence entre la tradition anglaise et française…

Ollivander

En Angleterre, tout le monde connaît Ollivander. Et pas seulement. Le monde entier connait cette célèbre famille de baguettiers qui possède le monopole de la baguette magique outre Manche. Il faut dire qu’ils indiquent fièrement être baguettiers depuis 382 avant J.-C.
C’est de cette longévité extra-ordinaire qu’il tire ton monopole actuel, réservant et isolant le savoir de leur création.
Une aberration pour les Français que nous sommes.

Apprendre à confectionner une baguette

Les sorciers français acquièrent également leur baguette à l’entrée au collège. Mais ici, aucun achat. C’est là, la différence fondamentale : en Angleterre, très peu savent comment fonctionne une baguette, alors qu’en France, l’étude et la fabrication des baguettes représentent l’ensemble de la première année d’étude des jeunes sorciers.

En plus des cours d’histoire de la magie, de théorie magique, de science occulte, de potion et de langues, la majorité des cours de première année s’articule sur le fonctionnement d’une baguette magique. Comment celles-ci catalysent la magie interne et environnemental, sa transformation de l’énergie magique brute en effets divers, modulée par les mots et la pensée, représente la base théorique.

L‘étude, ensuite, botanique et animaliste, de la baguette est également primordiale.

Étudier les différents bois, leur rigidité, leur personnalité et leur affinité. Quel bois convient le mieux à chaque élève ?
En France, il y a une culture du bois, je vous en parle en annexe.

Étudier les ingrédients qui peuvent être utilisés dans la création de la baguette, dans le même but. Sans oublier que la compatibilité avec les essences de bois. Si Ollivander se spécialise autour de seulement 3 ingrédients (crin de licorne, plume de phœnix et cœur de dragon), le choix est en réalité bien plus vaste : cheveux de fée, queue de salamandre, bois de sylvain, écaille de sirène, poils de dahu, croc de manticore, coquille de carcolh, (et de rare baguette “vegan” avec de l’ambre des Hespérides, de la racine de mandragore ou autres feuilles magiques) etc., pour ne citer que les Français.

Sans oublier la création du vernis magique, les sortilèges et les enchantements pour lier l’ingrédient et le bois afin de donner naissance à sa baguette.

Chacun doit s’interroger sur qui il est, pour être compatible avec le bois et l’ingrédient choisi. Une véritable introspection est nécessaire, ce qui permet une maturation des jeunes sorciers.

N.B. : Le sculptage n’est pas au programme. Si Ollivander sculpte les baguettes de bois pour en affermir la personnalité et la puissance, les Français se contentent souvent de les écorcer Et de les vernir. Elles gardent ainsi leurs formes, courbes et tortuosités naturelles (souvent impressionnant pour les baguettes de vigne).

Baguette de lait

Ainsi, au milieu d’année, les élèves doivent confectionner leur baguette.
Les enchantements sont élémentaires, mais complexes. C’est pourquoi les premières baguettes ne fonctionnent pas, sont défectueuses, explosent, etc.
La seconde moitié de l’année est donc consacrée à la création d’une baguette fonctionnelle.
À la fin de l’année, l’élève doit être capable de lancer 5 sortilèges, 2 enchantements et une potion d’affilée sans que sa baguette se brise.

Cette première baguette est appelée la “baguette de lait”. Cette expression se rapporte aux dents de laits, car cette baguette a vocation à se briser lorsque le sorcier devient adulte.

En effet, entre 16 et 20 ans, ces premières baguettes finissent par se briser pour différentes raisons : la personnalité du sorcier n’est plus compatible avec sa baguette, les sortilèges qui l’ont fabriqué s’essoufflent, la puissance des sortilèges lancés deviennent trop importants, etc.

Cependant, il existe dans l’histoire, quelques sorciers qui, ayant réalisé un travail exceptionnel en la fabriquant, ont gardé leur baguette de lait toute leur vie. Ces baguettes exceptionnelles attestent d’une très grande maîtrise, puissance et maturité de son fabriquant. Leurs propriétaires sont très respecté et marquent souvent leur époque.

Mais la majorité doit se procurer une nouvelle baguette.

Baguette d’adulte

Lorsque la baguette de lait se brise, c’est l’occasion d’une grande fête dans les familles. On estime que son porteur est désormais un adulte. I convient alors d’avoir une nouvelle baguette.
C’est uniquement à ce moment-là que les sorciers français se rendent chez un baguettier.

Ils en existent plusieurs, même si le plus connu est Boinoble. Ceux-ci sont des experts dans la fabrication de baguettes magiques et ont perfectionné cet art en se spécialisant dans des étapes de fabrication.

Les matériaux, sorts et vernis utilisés sont des versions plus complexes, évolués et puissantes de ceux appris en cours enfant.

En général, le sorcier apporte sa baguette de lait. En étudiant celle-ci, les baguettiers déterminent la cause de la brisure. Un entretien permet de renseigner les baguettiers sur la personnalité du jeune sorcier.
Suite à ça, et selon le budget (qui va définir la rareté des essences et ingrédients utilisés), les baguettiers fabriquent sur mesure la nouvelle baguette. L’essence et l’ingrédient peuvent être différents de la baguette de lait, ou non, fournis par le client, ou non.
C’est cette dernière qui a vocation à suivre le sorcier durant toute sa vie.

Si Ollivander laisse les baguettes choisir leur sorcier, en France, celles-ci sont donc fabriquées sur mesure à la commande.

Bien entendu, rien n’interdit à un sorcier de ne pas passer par un baguettier mais de refaire sa propre baguette. Un sorcier célèbre est ainsi connu pour avoir fabriqué plus d’une cinquantaine de baguette dans sa vie, refusant de passer par un professionnel : la sienne se brisait sans cesse.

Annexe

En France, il existe une forte tradition de forêt magique. Ce n’est pas pour rien que notre pays est un des plus forestiers d’Europe.
Il n’est pas rare que des familles cultivent des bois enchantés familiaux pour y fabriquer toutes les baguettes de lait de leur famille.

La forêt de Brocéliande, évidemment, est connu pour produire de très bonnes baguettes. Notamment les arbres où vivent des fées.
(D’ailleurs, le saviez-vous ? Pendant des siècles, c’étaient des ailes de fées qui étaient utilisées comme ingrédient pour les baguettes. Jugé barbare, cette pratique fut interdite, remplacé par l’usage de cheveux de fées. Cependant, sur don de celles-ci, c’est encore possible. Ainsi, il y a encore, en moyenne, une baguette magique avec des ailes de fée fabriquait tous les 5 ans.)

Il existe aussi, en Creuse, une tradition de l’arbre-vie. Il s’agit de planter un arbre à la naissance d’un sorcier. L’arbre grandit, tombe malade, et meurt en même temps que la personne à qui il est lié. Si celle-ci a un accident par exemple, l’arbre se fissurera. Soigner l’arbre permet de soigner la personne et vice versa. Un bras cassé ? On repart la branche qui s’est cassé et le bras se soignera de même. On raconte que la personnalité du bois va influer sur celle de l’enfant.

Les personnes pratiquant cette tradition utilisent le bois de leur arbre pour leur baguette de lait. Et souvent, il est ensuite fournis au baguettier pour qu’il l’utilise dans la fabrication de la baguette d’adulte.

Ainsi, moi, ma baguette est en châtaignier, fabriqué avec mon arbre-vie (et queue de salamandre).
PS : Ollivander m’a vendu (car entre ma baguette de lait et ma baguette d’adulte, j’étais en échange scolaire a Poudlard, et je n’avais pas moyen de rentrer en France), une baguette de pommier et plume de phœnix. Assez cohérent, puisque les phœnix et les salamandres sont très semblables en terme de caractère et de pouvoir. J’ai utilisé sa baguette presque deux ans avant de pouvoir faire fabriquer ma baguette d’adulte en France. Mais ça, c’est une autre histoire…